La priorité à la personne avant tout – Ce que nous faisons

L’an dernier, nous sommes allés rencontrer le plus grand nombre possible de défenseurs des droits de la personne et d’experts dans ce domaine pour entendre ce qu’ils attendaient de l’institution nationale chargée de protéger ces droits. Rencontre après rencontre, nous avons entendu le même message : il faut que la Commission place la personne avant tout, que nous soyons un porte-parole national, indépendant et capable de s’exprimer en toute franchise, et que nous arrivions à simplifier les processus pour permettre à toute la population canadienne d’avoir accès au système de justice relatif aux droits de la personne.

Nous avons compris. Voici un aperçu de ce que nous avons entrepris.

Prendre l’initiative

Que ce soit en dénonçant la haine et l’intolérance, en demandant un moratoire sur l’isolement cellulaire ou en asseyant à une même table les parties en cause pour régler de manière satisfaisante des plaintes de discrimination, la Commission a pris les devants pour des enjeux importants de droits de la personne — tant de manière publique qu’en arrière-scène. Aussi bien par la médiation que par les procédures judiciaires, la Commission essaie d’amener les parties à s’entendre ou de clarifier des questions juridiques complexes. Cette année, après une décennie de querelles juridiques, le Tribunal canadien des droits de la personne a statué que le financement alloué aux services d’aide à l’enfance dans les réserves des Premières Nations était discriminatoire. La Commission a servi d’intermédiaire entre les parties pour les ramener à discuter des moyens raisonnables et constructifs de respecter cette décision historique.

« Trop d’enfants vivant dans une communauté des Premières Nations sont retirés de leur milieu familial et placés en famille d’accueil. »
« Nous devons diriger les projecteurs sur ces événements sombres. Personne ne devrait vivre dans la peur en raison de son identité. »
« [...] dans une société démocratique, les droits de chaque personne en sol canadien doivent être respectés. » 

Prendre la parole

Que ce soit en témoignant devant des comités parlementaires, en prenant part à des débats d’experts ou en faisant la promotion de l’acceptation et de l’inclusion dans les établissements scolaires, la Commission a généré des prises de conscience et des discussions sur des enjeux de droits de la personne parmi les plus urgents au Canada.

« […] nous sommes tous des défenseurs des droits de la personne. À ce titre, il n’y a jamais eu un moment plus opportun pour nous exprimer, pour défier la réalité actuelle, et pour nous assurer que ni la discrimination ni l’intolérance ne deviennent normalisées dans notre quotidien. »
« Vous l’ignorez peut-être, mais les Canadiens et Canadiennes fondent beaucoup d’espoir sur vous. Vous, et chacun d’entre vous de votre âge, représentez leur espoir et leur optimisme. Votre génération vit déjà l’idéal et la liberté obtenus par le travail acharné des générations qui vous ont précédé. »
« Toutefois, seule la conjoncture n’est pas suffisante. S’il nous faut avancer la justice sociale et légale des peuples autochtones au Canada, nous devons engendrer des gestes non seulement du gouvernement mais aussi des citoyens. 
« Un test génétique qui pourrait vous sauver la vie ne devrait pas représenter un risque à calculer. »
« Plus que jamais, je crois qu’il est important de faire la lumière sur ces expériences qui, parfois, contredisent nos valeurs canadiennes fondamentales. Si je dis “plus que jamais”, c’est que je crois qu’il existe une occasion d’apporter des changements profonds à notre société. »

Prendre le pouls

La Commission a continué de s’entretenir avec les parlementaires, les défenseurs des droits de la personne, les organisations des Premières Nations, les employeurs, les autres commissions des droits de la personne et les groupes communautaires œuvrant directement auprès des personnes en situation de vulnérabilité. Ces entretiens ont aidé la Commission à donner et recueillir de l’information sur les enjeux de droits de la personne au Canada — que ce soit pour connaître les injustices vécues par une mère monoparentale dans une communauté éloignée, pour comprendre les répercussions d’un nouveau texte de loi fédéral, ou pour donner des avis sur les obligations du Canada en matière des droits de la personne sur la scène internationale.

Collage coloré de photos prises en 2016 montant la présidente, Marie-Claude Landry, en compagnie de divers partenaires et intervenants de différentes origines et cultures. Il n’y a pas de légendes pour identifier les personnes prises en photo, mais chacune des photos donne une impression positive. Une des photos montre la présidente le poing dans les airs, encourageant des membres du personnel de la Commission avec qui elle marche lors d’une parade de la fierté gaie.